samedi 21 février 2015

Ani, Arménie — il y a plus de cent ans.

A Odzun, en Arménie. Les deux stèles, ou obélisques, placées entre deux arcades à l'extérieur de l'église, remonteraient au Ve siècle de notre ère et commémoreraient la victoire des Arméniens sur les Indiens.

Ce sont des photos d'un autre temps, dues au photographe géorgien Alexandre Roinashvili (1846 - 1916).
Odzun, ou ci-dessous Haghpat, une église située aujourd'hui en Arménie, dans la même vallée.


Ces images datent des années 1880, ce sont des photos prises en extérieur comme le faisait son contemporain et ami Ermakov à la même époque :  photos de paysages, des montagnes géorgiennes ou de celles du Daghestan où Roinashvili s’était installé ; ruines d’églises ou de forteresses arméniennes, tant en Arménie actuelle qu'à Ani dans les territoires au nord-est de la Turquie actuelle qui, à l'époque, appartenaient à l'Empire russe.


L'église Saint Grégoire de Tigrane Honents
Ani, capitale du royaume arménien des Bagratides, riche cité qui vers comptait peut-être 200 000 habitants et défiait Constantinople, est en ruine depuis qu'elle a été dévastée en 1045 par les armées byzantines, puis en 1064 par les Seldjoukides d'Alp Arslan. Elle passe sous le contrôle des Géorgiens avant d'être dévastée par les Mongols de Gengis Khan. Évidemment, Tamerlan aussi est passé par là.
Lorsqu'au XIXe siècle la région de Kars passa sous domination russe, les ruines d'Ani furent fouillées par l'archéologue Nicolas Marr à partir de 1892 et jusqu'en 1917. C'est pendant cette phase que Roinashvili photographia le site.

Les ruines de l'église du Saint Sauveur à Ani.

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